Méditation sur l'évangile de Jean :
La foi salvatrice et l'assurance

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La foi salvatrice et l'Assurance

Lectures Bibliques : Jérémie 17.5-10; 1Corinthiens 15.1-11; Jean 2.23-25

Introduction

« Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle. » (Jn 3.16) Quelle bonne nouvelle ! Quelle merveilleuse nouvelle mes amis n'est-il pas vrai !

« Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne se confie pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. » (Jn 3.36)

Aussi, L'Apôtre Paul et Silas ont répondu au geôlier de Philippes, « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta famille. » (Actes 16.31)

C'est le message de l'Église pendant des siècles. Cependant, dans ce passage curieux, de l'Évangile selon Jean : « ...plusieurs crurent en son nom, à la vue des miracles qu'il faisait, mais Jésus ne se fiait pas à eux, parce qu'il les connaissait tous, ... il savait de lui-même ce qui était dans l'homme. » (Jn 2.23-25)

Ils ont cru en son nom, mais Jésus indiquait qu'ils avaient quelque chose d'insuffisant dans leur foi.

Quelle est la foi qui nous sauve, la foi salvatrice ? Est-ce possible pour quelqu'un d'avoir la certitude d'aller au ciel sans égoïsme et sans présomption ?

Il y a trente-cinq ans un questionnaire a été conçu pour mieux savoir ce que les gens pensaient au sujet de la religion. Parmi des questions il en pose deux qui sont pertinentes. La première question demande si la personne a la certitude d'aller au ciel. La deuxième demande quelles sont les conditions pour avoir accès au ciel. Pendant les années suivantes, ce sondage a été fait avec des multitudes de gens aux États-Unis et dans une centaine d'autres pays. On a découvert qu'un grand nombre de gens, même ceux qui fréquentent les églises, qui portent le nom de chrétien, n'avaient pas cette certitude.

Je vous propose trois raisons pour lesquelles une personne ne possède pas cette certitude :
1) l'ignorance des enseignements clairs de la Bible sur les certitudes pour les chrétiens,
2) le problème du péché dans la vie (un sujet que nous devons considérer une autre fois), ou
3) une conception erronée sur les conditions pour avoir accès au ciel. Par exemple, certains ont pensé qu'ils devaient faire assez de bonnes oeuvres pour mériter le ciel, qu'ils devaient assez prier, qu'ils devaient assez aller à l'église, qu'ils devaient recevoir les sacrements; qu'ils n'étaient pas si mauvais pour ne pas mériter le ciel.
Toutes ces réponses ont une idée en commun. Ce sont des choses qu'on peut faire soi-même. Et quand, peut-on être sûr d'avoir assez fait ?

Mais l'Apôtre Jean nous dit : « Cela, je vous l'ai écrit, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle,... » (I Jean 5.13a) Les Ecritures nous ont été données afin que les hommes et les femmes sachent qu'ils peuvent avoir la vie éternelle, et l'on constate pourtant que la plupart des gens, même peut-être beaucoup parmi ceux qui vont, à l'église, ne sont pas certains de posséder cette vie abondante. Ils ne savent pas très bien où ils iront quand ils mourront. Ils ont des espérances vagues, mais ne sont pas sûrs d'aller au ciel.

MESSAGE

Selon les Ecritures, le ciel - la vie éternelle - est un don absolument gratuit. Ce n'est pas quelque chose que l'on mérite ou que l'on gagne. On n'a rien à faire pour mériter ou gagner le ciel. C'est gratuit. Voyez-vous, dans la vie, on croit que rien n'est gratuit. On recherche toujours l'étiquette indiquant le prix. Et nous avons probablement raison; mais, gloire à Dieu, la chose la plus extraordinaire qu'un homme puisse posséder - la vie éternelle - est gratuite. Evidemment, c'est dès notre plus jeune âge que nous sommes pleinement convaincus qu'il faut payer toutes choses. En fait, c'est l'avis de tout le monde. Du reste, beaucoups de gens croient qu'ils iront ainsi au ciel.

Toutes les autres religions du monde (sauf le vrai christianisme) exigent les oeuvres pour gagner le paradis ou la prochaine étape de l'existence. Même le christianisme tombe dans cette hérésie, quand il enseigne que pour avoir la vie éternelle il faut la mériter par la foi et les bonnes oeuvres.

La Bible dit ceci : « Telle voie paraît droite devant un homme, mais à la fin, c'est la voie de la mort. » (Pr 14:12) Dieu dit que ses voies ne sont pas nos voies, qu'autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant ses pensées sont au-dessus de nos pensées. La voie de Dieu, c'est la voie de la grâce. Il est le Dieu de toute grâce. « Car le salaire du péché c'est la mort;... » "Le salaire", bien sûr c'est ce que l'on mérite, ce que l'on reçoit, "du péché", et nous sommes tous pécheurs, "c'est la mort;", la mort physique, la mort spirituelle, la mort éternelle. « Car le salaire du péché c'est la mort; Mais (voila la bonne nouvelle) le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Rom. 6.23)

Comment cela est-il possible ? Comment Dieu peut-il agir ainsi tout en étant juste ? Et ensuite, qui reçoit ce don gratuit ? Tout le monde ? Non, pas du tout. Christ a dit que ceux qui trouvent le chemin qui mène à la vie sont en petit nombre, mais que, par contre, ils sont nombreux, ceux qui empruntent le chemin qui mène à la perdition. (Mt 7.13,14) Si donc ceux qui reçoivent ce don sont en petit nombre, qui sont-ils ? Comment recevoir ce don ? Comment être certain de l'avoir ?

En novembre, nous avons regardé l'enseignement biblique sur l'homme, et sur Dieu, et sur Christ. Nous avons vu que l'homme est pécheur et ne peut se sauver lui-même, que Dieu est aimant et miséricordieux, mais aussi juste et par conséquent, doit punir le péché. Nous avons vu que Jésus-Christ, le Dieu-Homme infini, a payé la dette de nos péchés comme l'Agneau et nous a acquis, au ciel, une place qu'il offre gratuitement.

Nous recevons le don de Dieu par la foi. La Bible dit : « C'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. » (Ephésiens 2.8)

La foi est la clef qui ouvre la porte du ciel. Voyez-vous, vous pourriez avoir un porte-clefs, comme celui-ci, avec beaucoup de clefs; elles se ressemblent toutes. Mais, je peux vous dire une chose : si vous allez chez moi, devant ma porte d'entrée, et que vous les essayiez toutes, sauf la bonne, vous ne pourrez pas ouvrir la porte. La bonne clef pour la vie éternelle, c'est la foi, la foi salvatrice. C'est ce qui ouvrira la porte du ciel. Rien d'autre au monde ne pourra ouvrir cette porte.

Mais permettez-moi de vous dire maintenant ce que la foi salvatrice n'est pas. En effet, les gens commettent généralement deux erreurs quant à la foi. Si vous regardez ces clefs, vous remarquez que plusieurs d'entre elles se ressemblent. En fait, vous seriez peut-être même incapable de distinguer l'une de l'autre du premier coup d'oeil. Il en va de même avec la foi.

Or la première chose que les gens prennent pour la foi salvatrice c'est accepter intellectuellement certains faits historiques. La Bible dit que le diable croit en Dieu. Jacques dit : « Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien : les démons le croient aussi, et ils tremblent. » (Jacques 2.19) Ainsi, croire en Dieu n'est pas ce que la Bible entend par foi salvatrice. Les démons qui se trouvaient dans les Gadaréniens avaient dit : « Que veux-tu de nous, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le temps ? » Même les démons croyaient en la divinité du Christ ! Mais il est évident qu'ils n'étaient pas sauvés ! On peut également connaître et approuver des faits historiques, sans leur accorder sa confiance. Nous sommes au courant de l'existence d'Alexandre le Grand et donnons notre approbation aux récits racontant ses exploits militaires. De plus, nous sommes également d'accord pour reconnaître qu'il était un stratège de génie. J'espère toutefois que personne ne place sa confiance en Alexandre, dans l'espoir qu'il fasse quelque chose pour lui ! Ce serait vraiment ridicule. Il y a donc un élément de plus à la connaissance et à l'assentiment; ce que Martin Luther appelait « fiducia », la confiance. Voilà donc quelque chose que les gens prennent pour la foi salvatrice : ils pensent qu'une simple adhésion intellectuelle à l'existence historique du Christ suffit, mais ce n'est pas là ce que la Bible veut dire par foi salvatrice. C'est bien, mais c'est seulement la reconnaissance des faits historiques de la foi.

Vous vous êtes confiés en Dieu pour qu'il prenne soin de votre famille, vous pourriez appeler cela une foi "familiale". Vous vous êtes confiés en Lui pour qu'il vous aide à prendre des décisions, vous pourriez l'appeler une foi "décisions". Pendant les voyages, vous avez une foi de "voyageur". Toutes ces choses ont un élément en commun; elles sont temporelles, n'est-ce pas ? Elles concernent les événements de cette vie, de ce monde qui passera. Or je trouve que beaucoup de gens se confient en Dieu pour toutes ces choses. Tout cela est bien, et il est normal et juste de se confier au Seigneur dans toutes les circonstances. Mais la foi salvatrice, c'est faire confiance au Christ pour vous sauver, pour vous sauver éternellement.

Dans l'Évangile selon Jean les gens ont cru en son nom, à la vue des miracles qu'Il faisait. C'était bien, mais ce n'est pas suffisant.

On peut avoir confiance en Dieu pour ceci et pour cela, mais quand il faut aller au fond des choses, c'est-à-dire le salut éternel, est-ce que c'est en soi qu'on a confiance ? On peut dire : « J'essaye de mener une bonne vie, j'essaye de garder les dix commandements; j'essaye d'aimer mon prochain comme Jésus l'a commandé. » Je ! Je ! Je ! tout le temps, voyez-vous, c'est moi ! C'est mes efforts.

La foi salvatrice par contre, c'est faire confiance uniquement à Jésus-Christ pour notre salut. Cela veut dire, se reposer sur lui seul et sur ce qu'il a fait, plutôt que sur ce que j'ai fait pour pouvoir entrer au ciel. Ainsi que le dit l'Ecriture : « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle. » (Jean 3.16)
La vie de John Wesley, le fondateur du mouvement, méthodiste, illustre très bien ce que je viens de vous raconter. Pendant cinq ans, il avait étudié à la faculté de théologie d'Oxford, pour devenir ensuite pasteur dans l'Église anglicane, dans laquelle il travailla pendant environ dix ans. Vers la fin de cette époque, il partit pour les États-Unis, en Géorgie, comme missionnaire. C'était dans les alentours de 1735.

Toute sa vie de pasteur avait été un échec, bien que, selon les normes humaines, il ait été un homme très pieux. Il se levait à quatre heures du matin pour prier pendant deux heures. Il passait ensuite une heure à lire sa Bible. Après quoi, il allait visiter les hôpitaux et les prisons pour exercer son ministère envers toutes sortes de personnes. Il enseignait, priait et aidait les autres jusque tard dans la nuit. Il a agi ainsi pendant des années. En fait, l'Église méthodiste tire son nom de la vie de piété méthodique de Wesley et de ses amis.

Quand il revint d'Amérique, il y eut une violente tempête sur la mer. Le petit bateau sur lequel il se trouvait fut près de sombrer. D'immenses vagues balayaient le pont et les voiles furent réduites en charpie. Wesley fut tellement persuadé qu'il allait mourir qu'il en fut terrifié. Il ignorait complètement ce qui lui arriverait après la mort. Malgré tous les efforts qu'il faisait pour être bon, la mort était pour lui un immense et sombre point d'interrogation.

Il y avait à bord du navire, un groupe d'hommes qui chantait des cantiques. Il leur demanda : « Comment pouvez-vous chanter alors que vous allez mourir ? » Ils lui répondirent : « Si le bateau coule, nous serons pour toujours avec le Seigneur. »

Wesley s'en alla, secouant la tête et se disant : « Comment peuvent-ils en avoir la certitude ? Qu'ont-ils fait de plus que moi ?" Puis il ajouta : "Je suis parti convertir les païens, mais hélas, qui me convertira, moi ? »

Par la grâce et la providence divines le bateau parvint quand même à retourner en Angleterre. Wesley se rendit alors à Londres. Un jour qu'il se trouvait dans une petite chapelle, à Aldersgate Street, il entendit un homme lire un sermon intitulé Préface de Luther à l'Epître aux Romains, composé par le réformateur, deux siècles auparavant. Ce sermon décrivait la vraie foi, c'est-à-dire ne faire confiance qu'à Jésus-Christ pour son salut, et non à ses propres bonnes oeuvres.

Wesley se rendit brusquement compte que toute sa vie, il avait pris le mauvais chemin. Cette nuit-là, il écrivit ce qui suit dans son journal intime - "A environ neuf heures moins le quart, pendant qu'il décrivait le changement que Dieu opère dans le coeur par la foi en Christ, je sentis que mon coeur se réchauffait étrangement. Je sentis que je faisais vraiment confiance à Christ, et à Christ seul, pour mon salut; et je reçus l'assurance qu'il avait enlevé mes péchés, oui même les miens, et qu'il m'avait sauvé de la loi du péché et de la mort".

Voilà, c'est cela, la foi salvatrice. En se repentant de ses péchés, il ne fit confiance qu'en Jésus-Christ pour son salut. Diriez-vous que Wesley ne croyait pas en Jésus-Christ avant cette nuit-là ? C'était le cas, bien évidemment. Il connaissait bien sa Bible, il avait étudié ce qui était écrit sur le Christ en anglais, en latin, en grec et en hébreu. Il avait cru en Christ dans toutes ces langues. Mais c'était en Wesley qu'il avait cru pour son salut.

Après cela, il devint le plus grand prédicateur du dix-huitième siècle. Mais tout commença à partir du jour où il plaça sa confiance en Christ seul pour son salut et qu'il le reçut comme son Seigneur.

Jésus prêchait : « ...Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle. » (Marc 1.14b,15b)

« Repentez-vous et croyez », ça veut dire détournez de vos propres oeuvres, votre propre voie, vos péchés vers Christ seul et son oeuvre.

« ... à tous ceux qui l'ont reçue, elle (la Parole Jésus-Christ) a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom. » (Jn 1.12)
« Croire » et « Recevoir ». Ce sont les deux aspects de la même vérité. Nous nous détournons de notre propre voie et recevons le Christ vivant et ressuscité, le Christ comme Sauveur et comme Seigneur.

Disons que ce stylo que je tiens à la main représente la vie éternelle. Il n'y a qu'une seule alternative; soit je l'ai, regardez ma main droite, soit je ne l'ai pas. Ma main gauche est vide. Je n'ai rien.

Nous ne pourrons jamais gagner la vie éternelle. La Bible nous dit que Dieu est descendu sur la terre. Sur la croix, dans la personne de son Fils, il a payé le prix de la vie éternelle, - un prix infini. Dans sa grâce, il nous l'offre gratuitement, en cadeau. On la reçoit par la foi : "La Foi, c'est la main d'un mendiant recevant le don d'un roi".

Le mendiant que je suis a tendu une main impure il y a presque trente ans et a ainsi reçu le don de la vie éternelle. Je ne le méritais pas à l'époque et ne le mérite même pas maintenant, et je ne le mériterai jamais. Mais je la possède. Par grâce !

Pourquoi alors mener une vie selon Dieu ? La gratitude, voilà la motivation pour vivre selon Dieu. Je n'essaie pas de gagner quelque chose que je ne possède pas en m'efforçant d'être bon. Je dis plutôt "merci" à Dieu pour le don de la vie éternelle que Christ m'a donné. Ainsi, donc, la gratitude pour la vie éternelle est la motivation de tout ce qu'on fait. « L'amour du Christ nous étreint. » (2 Corinthiens 5.14)

CONCLUSION

Un disciple est celui qui est convaincu que Jésus-Christ est le Dieu-homme infini et c'est Lui qui a payé la dette de ses péchés. Le disciple de Jésus-Christ a détourné de ses propres oeuvres, sa propre voie, ses péchés vers Christ et son oeuvre. Il a mis sa confiance en Jésus seul pour la vie éternelle et par conséquent, il a la certitude d'aller au ciel.

Mes chers amis, est-ce que vous avez mis votre confiance en Lui seul ? Si notre confiance est en Lui nous pouvons avoir l'assurance de notre salut parce que son oeuvre est accomplie et ses promesses sont sûres. « Celui qui a le Fils a la vie; celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. » Jésus Lui-même a dit : «...celui qui croit en moi a la vie éternelle.» C'est cette nouvelle, qui parait presque incroyable, que nous avons à partager et à répandre.

Prions. Merci, Seigneur pour le don de la vie éternelle, parce que nous ne pouvons pas mériter le ciel par nos propres oeuvres. Mais toi, tu as accompli cela pour nous par l'oeuvre de ton fils Jésus-Christ. Aide Seigneur, ceux qui ne se sont pas encore confiés en toi pour qu'ils le fassent et ceux qui l'ont fait qu'ils se réjouissent de ta grâce et ta bonté et qu'ils partagent cette bonne nouvelle avec d'autres. Au nom de Jésus. Amen.

James R. Matsinger
révisé 27-01-02

« Cela, je vous l'ai écrit, afin que vous sachiez que vous avez la vie éternelle,. » (I Jean 5.13a)

* d'après Évagélisation Explosion, D. James Kennedy

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